Assises d’Angers: Quand une mère traite son fils de pédophile

Troisième journée de procès du couple Guilllouche-Deneux. Ce père de famille de 40 ans, et son épouse de 34 ans, sont poursuivis pour le rapt d’Aurélia, 6 ans, à Jallais (Maine-et-Loire) , le 20 novembre 2005, et aussi pour six tentatives d’enlèvements d’enfants et de nombreux viols sur des petites filles de 3 à 14 ans, entre 1996 et 2005.

Ce jeudi, la mère de Dominique Guillouche a été entendue comme témoin. Mardi dernier, l’accusé avait raconté son enfance maltraitée: «Ma mère me prenait pour son punching ball. Elle me frappait sans raison.» Des témoignages de proches confirmait «l’enfance abîmée» de Dominique Guillouche. Lorsque la présidente, Nathalie Vaucheret l’a interrogée, la mère de famille a tout de suite réagi:«J’ai l’impression que c’est moi qui est jugée, mais c’est lui l’accusé.» Et alors elle s’en est pris violemment à son fils: «C’est un handicapé mental!» Et d’ajouter, devant une cour d’assises médusée: «Je ne t’aime pas. Tu est un criminel et un pédophile.»

En réponse, Dominique Guillouche s’est mis à pleurer. Et pour une fois, depuis le début du procès, sa compagne, Alfréda Deneux, dans le box avec lui, l’a regardé comme si elle avait pitié. Alfréda Deneux, petite et toute menue, mère de quatre enfants semble perdue devant cette cour d’assises. Aux questions de la présidente de la cour sur son enfance, elle hésite, marmonne et enfin parle d’une voix saccadée: «Mon enfance, je ne m’en souviens pas!» Ne sachant ni lire ni écrire, issue d’une fratrie de neuf enfants, Alfréda Deneux a été placée à 12 ans en institut médico-éducatif. A 19 ans, elle se retrouve enceinte avec un statut de handicapé. Lorsque la présidente lui demande pourquoi elle a épousé Dominique Guillouche, en août 2002, à Douai, dans le Nord, elle répond tout simplement: «Mon mari, avant lui,me tapait vachement fort. Pas lui!»

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *